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difficultés d’un travail utile ne rebutent point ; 2°. au courage de celui qui, ayant la connaissance d’un danger, s’y expose néanmoins lorsqu’il sent que cela est nécessaire ; 3°. à l’amour de la sagesse.

Or, ce dernier, qui seul constitue la vraie philosophie, distingue éminemment l’homme qui, dirigé par ce que l’observation, l’expérience et une méditation habituelle lui ont fait connaître, n’emploie, dans ses actions, que ce que la raison et la justice lui conseillent : ce qui le porte à l’amour de la vérité, en toute chose, et à l’acquisition de connaissances positives de tous genres, afin de rectifier de plus en plus ses jugemens ; à fuir partout et en tout les extrêmes ; à la modération dans ses désirs, et à une sage retenue dans ses besoins non essentiels ; à la mesure dans toutes ses actions, et à l’éloignement pour toute affectation quelconque ; à la conservation des convenances partout ; à l’indulgence, la tolérance, l’humanité et la bonté envers les autres ; à l’amour du bien public et de tout ce qui est utile à ses semblables ; au mépris de la mollesse, et à une espèce de dureté envers lui-même qui le soustrait à cette multitude de besoins factices qui asservissent ceux qui s’y livrent ; à la résignation, et, s’il est possible, à l’impassibilité