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et alors c’est partout le jugement ainsi que la volonté qui en résulte qui règlent cette direction. Mais dans l’un et l’autre cas, la grande influence de ces penchans se fait toujours reconnaître.

On sent assez qu’à partir de l’influence que je viens de citer, il en résulte une autre dont la considération n’est pas moins importante. C’est celle qui provient de l’âge, du sexe, de l’état, etc. de l’individu dans la société. Ce sont là les véritables élémens qui doivent entrer dans le jugement que nous portons sur les causes qui produisent les diverses actions de l’homme. On voit donc qu’à cet égard la part du naturaliste ne laisse pas d’être considérable ; puisque, sans les bases essentielles qu’elle présente, d’après l’observation de la nature, tout ce que pourraient offrir les moralistes serait évidemment arbitraire.

Maintenant, développons successivement les divers penchans ci-dessus énoncés :

Le penchant à la conservation de son être, pour tout individu doué du sentiment de son existence, est une tendance continuelle de son sentiment intérieur, qui le porte à rechercher et à saisir, pendant le cours de sa vie, tout ce qui peut être favorable à sa conservation. Ce penchant