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CHAPITRE PREMIER.

Des penchans naturels.

IL s’agit ici d’un sujet très-important à considérer, et qui seul peut nous éclairer sur la véritable source des actions de l’homme. Les penchans que celui-ci tient de la nature, et qui sont des produits constans de son sentiment intérieur, constituent ce sujet. Elle lui donne, en effet, par cette voie, des penchans généraux et d’autres plus particuliers. Il ne saurait entièrement surmonter les premiers ; mais, à l’aide de sa raison et de son intérêt bien senti, il peut, soit modifier, soit diriger convenablement les autres. Enfin, ceux de ses penchans auxquels il se laisse aller entièrement, se changent alors en passions qui le subjuguent, et qui dirigent malgré lui toutes ses actions.

Chacun des penchans dont il est question est une tendance constante du sentiment intérieur de l’individu vers un but particulier ; tendance qui se manifeste toujours lorsque ce sentiment a