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c’est toujours un besoin qui en résulte, qui se fait ressentir, et qui émeut le sentiment intérieur. L’émotion de celui-ci est variée selon la nature du besoin ressenti, devient aussitôt le mobile de l’action à exécuter pour y satisfaire, et, dès l’instant même, les muscles qui doivent produire cette action reçoivent l’excitation propre à les mettre en mouvement. Ainsi toute détermination d’action, soit celle que peut amener l’instinct, soit celle qui peut résulter d’un acte de volonté, est aussitôt transformée en besoin ; et dès-lors celui-ci constitue une puissance qui, dans l’instant, émeut le sentiment intérieur et lui fait produire l’action. Nous concluons de ces considérations que ce sentiment est réellement le seul moteur de toute action que l’homme et les animaux sensibles exécutent, de quelque part que leur parviennent les besoins qui les font agir.

Nous avons dit que le sentiment intérieur dirigeait tous les actes de l’intelligence ; d’où il suit que, sans cette direction, les uns ne sauraient s’exécuter, tandis que les autres ne pourraient avoir lieu qu’avec désordre ou dans une sorte de renversement.

En effet, d’une part, pendant le sommeil, le sentiment intérieur est sans action : or, si, dans cette circonstance,