ment affectés, étant les seuls qui ne reçoivent pas l’émission de l’agitation que le foyer fait parvenir
aux autres, sont aussi les seuls qui soient propres
alors à recevoir le produit de l’agitation première.
C’est donc toujours à l’extrémité affectée des
nerfs que le phénomène de la sensation se fait
ressentir à l’individu. Quelquefois même il arrive
qu’il croit l’éprouver dans une partie de son
corps qu’il n’a plus, parce que les nerfs qui arrivaient à cette partie ont été affectés à l’extrémité qui se trouve dans la portion qu’il en conserve. Ce fait est bien connu.
Le système d’organes qui nous donne la faculté d’éprouver des sensations, de quelque sorte qu’elles soient, est l’un des plus importans pour nous, celui même dont la connaissance doit le plus nous intéresser ; car, sans lui, nous serions absolument sans idées et par suite dépourvus de toute espèce de connaissances. C’est, en effet, par lui seul que nous avons la faculté d’observer ce qui est hors de nous, comme ce qui est en nous-mêmes ; et quelque, intéressant que soit pour nous le système d’organes qui nous donne des facultés d’intelligence, celui-ci néanmoins n’est réellement que secondaire, puisqu’il est assujetti à la-préexistence du système des sensations. Que pourrait-il être effec-