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pour jamais admettre que, parmi les objets du domaine de la nature, il y ait aucune matière sentante par elle-même, et qu’il y en ait pareillement aucune vivante en soi, ou de nature plus organique que d’autres.

Citons maintenant les phénomènes qui appartiennent au sentiment ; signalons leurs caractères, et déterminons les distinctions essentielles qui s’offrent parmi eux.

La nature de la cause affectante, le lieu particulier de son action, et la direction des mouvemens qu’elle excite à l’égard du fluide subtil qu’elle agite, offrant toujours deux différences déterminables, exigent que les phénomènes qui appartiennent au sentiment soient distingués en deux sortes principales, savoir :

1°. Les phénomènes de la sensation ;

2°. Ceux que produit le sentiment intérieur.

Ces deux sortes de phénomènes sont extrêmement différentes dans leurs causes, dans le lieu d’action de chacune d’elles, en un mot, dans les faits particuliers et constatés par l’observation que ces causes produisent. Avant néanmoins de développer séparément chacune de ces deux sortes de phénomènes, exposons ici le tableau analytique des faits observés qui en dépendent,