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beaucoup supérieure à celle des autres êtres qui jouissent de cette faculté, et d’une autre part, de sa stature, ainsi que de la forme et de l’emploi de ses membres ; ses pieds ne servant qu’à le soutenir, sans être employés à la préhension ; ses mains au contraire ne servant point à la locomotion et lui offrant, dans leur forme, tout ce qui peut servir son adresse et son industrie. La supériorité dont je viens de parler tient aussi à l’ensemble plus perfectionné de ses sens. Tel ou tel sens particulier, dans d’autres animaux, peut bien être supérieur à tel ou tel de ceux que possède l’homme ; mais, dans aucun d’entre eux, la réunion de leurs sens considérés ne saurait égaler la sienne en perfectionnement.

Nous avons dit que l’homme appartenait à la classe des mammifères, et en cela nous fûmes fondé sur ce que son organisation est la même que celle de ces animaux, dans tout ce qu’elle a d’essentiel ; elle n’en diffère donc que dans les modifications qui sont propres à son espèce ; aussi, comme les autres produits de la nature, parmi les corps vivans, l’espèce humaine offre différentes variétés auxquelles on a donné le nom de races ; et qui existent chacune dans des régions particulières du globe. Probablement, la plus ancienne d’entre elles est la race caucasique,