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Ainsi, relativement à l’ordre de la production des animaux par la nature, celui que nous venons de présenter étant probablement très rapproché du sien, on sent qu’il lui a suffi d’avoir su instituer l’animalisation de la monade terme, pour avoir pu amener ensuite successivement la formation de tous les autres animaux jusqu’à l’homme ; que, sans la production du type par lequel elle a commencé, il lui eût été impossible d’amener directement la formation d’aucun des autres animaux que nous avons cités ; qu’en un mot, en comparant les termes des deux extrémités de leur immense série, on trouve en eux la plus grande dissemblance qu’il soit possible d’imaginer. L’homme est donc le terme le plus éminent de cette grande série de productions, et l’objet qui en est le plus remarquable à tous égards.

Ayant le plus grand intérêt à connaître cet être aussi singulier qu’admirable, voyons ce qu’il est réellement, examinons ce que l’observation nous apprend de positif à son égard, et jugeons-le rigoureusement, en le dépouillant de toutes les illusions que lui a inspirées son amour-propre et de tout ce que sa vanité lui a fait admettre par la voie de son imagination.