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au plus composé où elle puisse parvenir, que la nature, dis-je, a pu, à l’aide de ces moyens et du type animal dont elle s’est servie, produire tous les animaux que nous connaissons. Cependant si nous nous en tenions à ces considérations, la cause la plus influente sur tout ce que fait la nature, celle même qui seule peut rendre raison de tout ce qu’elle a pu produire, serait oubliée.

En effet, une cause dont la puissance est absolue, supérieure même à la nature, puisqu’elle régit tous ses actes, et dont l’empire embrasse toutes les parties de son domaine, ne saurait être ici passée sous silence. Cette cause réside dans le pouvoir qu’ont les circonstances de modifier toutes les opérations de la nature, de forcer cette dernière à changer continuellement les lois qu’elle eût employées sans elles, et de déterminer généralement la nature de chacun de ses produits ; en sorte que c’est à cette même cause qu’il faut attribuer l’extrême diversité des productions de la nature. C’est une vérité incontestable, puisque partout l’observation l’atteste, qu’à l’empire des circonstances, qu’à la nécessité qu’il impose partout, ce que peut faire la nature est généralement assujetti. Ainsi cette cause, essentiellement déterminante, doit être