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cadre convenablement resserré, je ne me proposai nullement d’exécuter ce travail. Mais une circonstance malheureuse m’ayant subitement privé de la vue et interrompu le cours de mes observations sur les objets qui appartiennent à mon Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, j’ai dicté rapidement l’esquisse de ces principes. Je les crois propres à fournir des sujets importans à la méditation de ceux qui sont dans le cas de pouvoir s’y intéresser. Mes points de départ surtout sont de la solidité la plus évidente, et me paraissent à l’abri de toute contestation raisonnable. S’il en est ainsi, leur considération est de la plus haute importance, et décide clairement sur la valeur des conséquences que j’ai à énoncer. Pour les amener, je dois présenter d’abord les considérations suivantes.

Plus l’homme s’éclaire, plus il sent le tort que l’erreur peut lui causer, et plus les vérités qu’il découvre acquièrent de prix à ses yeux. Il reconnaît donc l’utilité et même la nécessité, pour lui, de remonter jusqu’à la source de ses connaissances, afin de s’assurer de leur solidité, et de ne confondre nulle part les faits positifs d’observations, ainsi que les conséquences forcées qui s’en déduisent, avec les suppositions et les