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saurait avoir en elle-même la propriété de se mouvoir, ni celle de vivre, ni celle de sentir, ni celle de penser ou d’avoir des idées ; et si, parmi les corps, il y en a qui soient doués, soit de toutes ces facultés, soit de quelqu’une d’entre elles, on doit considérer alors ces facultés comme des phénomènes physiques que la nature a su produire, non par l’emploi de telle matière qui posséderait elle-même telle ou telle de ces facultés, mais par l’ordre et l’état de choses qu’elle a institués dans chaque organisation et dans chaque système d’organes particulier ;

2°. Toute faculté animale, quelle qu’elle soit, est un phénomène organique ; et cette faculté résulte d’un système ou appareil d’organes qui y donne lieu, en sorte qu’elle en est nécessairement dépendante ;

3°. Plus une faculté est éminente, plus le système d’organes qui la produit est composé et appartient à une organisation compliquée ; plus aussi son mécanisme est difficile à saisir. Mais cette faculté n’en est pas moins un phénomène d’organisation, et est en cela purement physique ;

4°. Tout système d’organes qui n’est pas commun à tous les animaux, donne lieu à une faculté qui est particulière à ceux qui le possèdent ; et lorsque ce système spécial n’existe plus,