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la nature est si frappante, qu’elle ne se montre pas seulement dans les modifications des corps, ou dans la complication de leur composition ; mais qu’on la retrouve encore dans la diversité des espèces. Effectivement, toutes celles connues qui constituent le règne minéral, ou même la totalité des corps inorganiques, sont en très-petit nombre relativement à celles déjà observées parmi les végétaux ; et celles-ci, comme nous venons de le dire, sont en nombre fort inférieur à celles des animaux.

N’ayant d’autres facultés que celles qui sont communes à tous les corps vivans, et pas une seule qui soit particulière à quelqu’un d’eux, les végétaux n’offrent dans leur organisation intérieure que des modifications variées selon les familles, tant dans les tubes vasculiformes que dans le tissu utriculaire de leur moëlle, et autres parties qui composent cette organisation ; les seuls organes spéciaux que certains possèdent se développant toujours au dehors, tels que ceux qui servent à la génération sexuelle. Ils n’ont donc de diversité entre eux que dans leur mode d’être, et dans celui de végéter ; et comme ils ne sauraient agir, tous sont dépourvus de mœurs.

La plupart ont un corps commun vivant, qui a l’apparence d’un individu, mais qui donne