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En effet, ces influences se divisent naturellement :

1°. En celles des eaux marines, qui occupent de très-grands espaces à la surface du globe dont il s’agit, et constituent la plus grande partie de sa croûte externe ;

2°. En celles des eaux pluviales, qui donnent lieu aux sources des fontaines, des rivières et des fleuves.

Si l’on examine l’énorme espace qu’occupent les mers à la surface du globe, et surtout la grande profondeur de leur lit, on ne pourra se refuser à reconnaître que c’est à l’action d’une cause particulière très-puissante qu’est due la conservation de ce lit des mers. Car, sans cette cause, les lois connues de la pesanteur des corps auraient depuis long-temps détruit le lit dont il est question.

Sans doute, les eaux liquides, même celles des mers, sont moins pesantes que les corps concrets qui constituent les terres et les pierres des continens et des îles. Or, depuis tant de siècles que les fleuves charient constamment à la mer les parties concrètes terreuses et pierreuses qui ont pu être détachées des masses auxquelles elles adhéraient, le lit des mers devrait être maintenant presque entièrement comblé.

Aussi, sans la cause en question, le