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et à en subir toutes les conséquences. Certainement, il ne serait pas difficile de lui prouver que, hors du cercle des objets dont il vient d’être question, objets qui tous lui attestent la puissance infinie qui les a fait exister, et qui seuls constituent pour lui ce que j’ai nommé le champ des réalités, il ne peut acquérir aucune connaissance solide, ne peut que se former des illusions qui, quelque agréables qu’elles soient, lui sont presque toujours nuisibles, et qu’enfin, faire reposer l’intérêt général ou particulier sur des objets autres que ceux qui viennent d’être cités, c’est, de sa part, risquer de le compromettre gravement.

Nous avons dit précédemment que les vérités à la connaissance desquelles l’homme pouvait atteindre, par le moyen de l’observation, devaient être partagées en deux ordres bien distincts, savoir : les faits observés qui sont toujours des vérités positives lorsqu’ils ont été constatés ; et les conséquences déduites de ces faits, lesquelles peuvent être considérées encore comme des vérités, si, dans les jugemens qui les ont établies, l’on a employé tous les élémens qui y devaient entrer, et suivi une marche convenable, mais qui, dans le cas contraire, ne peuvent que se trouver absolument fausses.