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d’une saine philosophie, qu’ont reconnus et consacrés tant d’illustres écrivains, se propager jusque dans les contrées les plus lointaines, influer puissamment sur les destinées des nations, et préparer la seule voie qui puisse, par la suite des temps, affranchir l’humanité de nombre de maux qui l’accablent, autant, du moins, que peut le permettre l’ordre de choses qu’a établi le SUPRÊME AUTEUR de tout ce qui existe.

Parmi les vérités que l’homme a pu apercevoir, l’une des plus importantes est, sans doute, celle qui lui a fait reconnaître, ainsi qu’on l’a vu plus haut, que le premier et principal objet de toute institution publique devait être le bien de la totalité des membres de la société, et non uniquement celui d’une portion d’entre eux ; l’intérêt de la minorité étant en discordance avec celui de la majorité, de même que l’intérêt individuel l’emporte ordinairement sur tous les autres. Mais il y a encore une vérité qu’il ne lui importe pas moins de reconnaître, s’il ne doit même la placer au-dessus de celles qu’il a pu découvrir, par l’extrême utilité dont elle peut être pour lui. C’est celle qui, une fois reconnue, lui montrera la nécessité de se renfermer, par sa pensée, dans le cercle des objets que lui présente la nature, et de ne jamais en sortir, s’il ne veut s’exposer à tomber dans l’erreur,