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LA RÉGLEMENTATION DES HEURES DE TRAVAIL

La qustion de ta règleurentutiou dex heures de travait comuncña: à prssecuper les joumatistes frauçais. La convenlion collectin qui vicat d'ét:c stgnic élalilit que notre prufession bénéliciera sur c Toint des lois sociales applicables aux iravailleurs de l'in:tustrie: A laquelle us aipartenois. Cela scimble aller de soi, et l'ou put s'élonuer quu'une Lefle stiplalion soil nécessaire, nais cn fait it s'a,di li d'une grande nouveauté, et il n'y a tougtemps enceire, on aurait Couvé dir- fieilrment des journalistes diaposés a ad- rseltre que le coliaboruleur 'iui jonal avsit le droil, on peut-ètre inéne le devoir, de rexaver on part de Kill exisience pour le loisir, 'c'est - i-dire pour la vie de famile et le fibre dúvE- Joppeucul de ses facoliós plıysiquex et infelectue:les. pus su brautanp d'ann:s inds, La Fódéralion Jutenmationale des Journalisles leous a moniré le chemin, et a1ous a facilite uue ronquête qui, TLOUS l'vspérns, ous scra bientôl. aL- quise. timportance de ceste questiou ne Jui a pas detappé et an Comilé evérulif de l'aris, ei juin deruier. le sucrélaire gánéral Lni suumellait un rappori, à la šiite dugnel, la F1J' décidait d'inscrire la questionà l'otvle du jour de nns prochaiues assKinhlés. 1ll: fut en eflet seprisc au Congrès de Vienue, en Octobre dernier, et la déuision fut prise d'editir un tract des- tiné à háter Tévolnlion de Ja menlalite des lireeteurs et des jounalistes duns les divors pays. Nons publions ci-dessius les parties esseolieles du rauport prtseut: par Ste- pleo Valot, i la Fédéralion Interus- iinuale sles Journatistes. Le Bu.cau de Tndtes, en fixant l'ordre dp jour du Cpenité Exécutil, a, sur la propsitjon du Serélairr Général. falt une pla:e à une qucstkon nonvele, que nos issblies n'avilet encrr jamis ea l'o: casion de tralter, parce qu'clle n'éjait pas jusqu ici au prermter plan sles préoccupa- lions de la plupart dé nas organisations : cile de la limitation des heures de tra- val! des journalistes. Autrefois... 11 y a dix ans, quand la F.I.J. corn- inença ses travaux, rarcs étaient e etfe. les pays vù l'on s'était prčorcapé de pro- téger les jourualintes suit confre d'execes- sives exigences de leues employeut s, asit entre: leur propr: zeic, cn délermiiant le ternps qn'ls devaknt, soit chaque jour, soit cliaqué semains, e échange de leur salaire En t'rance, i était d'upiziin gónérale- meint adints: qu' jourualisie dle:ait à son journal lout soit temps, ou de muius, que en réservát unc: partie soii à s:5 devolrs de famllle, soit à sx cuitare n à sus ua vaux persotuscls voire raene à son repos em i son agrémeni, it ne jpotvait zinsi disposir que "de laisirs que la proicssion tui unsentait sans qu'il ait jamais pensé à les extger tu i en choisir le moment, pas pius yu'a en fixer la drc. Cejperularit les journalistes prenaient l'ha- bitude d'Ituskcer dans leur's contrat: de tra- vail l'octrai du congé anmuel. Bientôt Iis revendiquèrent et obanrent le repos hebdo- matlaáre, Il élalt done admis que l'on pot- valt se lbérer de l'assujettiastmeut de la taclhe professiannelle, se réserver certains

jours pour le lotsie libre ou pour la vie de famille. Dès l'instaul où sete possibilité tait admise, la voie étail guverlé, ei ricu ne s'oppasait plus à ce qu'un prétendit compler Jes heures de iravail dues sut une journés ou une semaine. Ii est tris cersin ique la limifation dis heures de travail du juurnaliste uc peut que très diffiriement se concevoir comme compatable à celic qui peut intervenir pour le riésinicien à son lotir, poar le eomass vendeur à san omptoir ou le comptable gu peut tujmurs fermer ses régisires a i'heure précise où soane l'iee de dénert. Loisirs accrus 1 iaut bien consiater cependa:l que de plus cu pius se répant la ćouceptkn d'ure réglemeniation plus souple sans douie, mais uasi efferlive. En France, notamece:l, la réforme dite des quaranze lieur:s, el qui d'aifleurs n'est pas eacore, à l'ieure bt y rapport est éerit, appligtée à l'industric tắc: la presse, apparail dėja à un grand nor. bre de jaurnalistes profess'onels com- t: desant apporter an insi.us à un vertain Iotmbre d'enlrč cus, des 1lbisirs accrus, c'esl- à-di:e jilus de possibilité de se livrer à dec travaux jiarxon nels, ou de se repasrr er familke, ou d'améliorer sa Santé p7 le sp:rl, eu soınme tle s'évsdir d: nér:r pisur jouir davantage: de la vie xuus tontes ses formes. Les plus réiractuires à eite concrption IeOna sGant squ', esi un: Cé ri de jour- nalistes à qui 'cette réforsme peu! člre, sans grande atticulhé appliquét."ti s'agit des journalistes qu': appalle séde:.laires et qui, ni: sorlant pas des lles de rédactian au ile l'imprimere, ont t:nat loisir de puu- volr oxyaniscr leur teavail de fecon i le lermner à hrure fiar, un cdr le trans- mettsr, le raom.ent xruive, au onfrire hargé de les reapla:er. Tels sout nolamment. pour user de la terrninologie fr3nçais, les szeréla res de re daution, Tes rhefs d'intoinatian, Irs revi. seurs, et tous ceux dent le truvail consiste i meltre en ocuvre Jes éléments apportés par les «jenurnalisles de l'action : Ies re- poriers ei Jus iniormatcurs. Pour ces dern.crs, est évident qur'ili ne consealiro! jarmais à quiter brusjue- ment ieur cnquete au momeut peul-ere od les résullals les plus passJannaitts vonl Etre acyuis, parce qu'une ieure SOe au ca!ran. Msts faut-i. apris avoir xonsiate cetee tup:ssibili, cu conclure re les jenrnalistes daivent denme rer sans d TeIse en fart des exigences exressiyA le cCtaias pateons ? P'our le savir it couvient dle s'nspirer des expérienes failes dans les pays oû celie linitatlon des hemres de teavail est passic dens Ics mzurs. Il est particullère- inent Intéressan! de chercher ois eseipleo dans ceuv oi l'insiitutin en cs! récett e! où les jernalistes o:al actiellement très préscute à l'esprit la comparaison entre le réginie d'autrefojs ei celai de mantenant. donnée La semaine de 5 jours dans les journaux américains Il en est ainsi notaminent aux Fials Unis où l'Américan Newspaper Guilu a pu. gráce i ses grévcs fiabilement ct énergajucircnt ETenées, meteue un nombre relativernent eon- sidėrahle de ses wembres en posseasion de Ja semaine de quarante heures, ators gue dans en passé tout proche encore, le journašisle devait travalller neuf et dix heures de jour et de nuit, voire mime à renoncer à toute Umitntlon de teinps.


Le secrétaire général de la FIJ. & eu, ces dernlers jours, la bɔrtre fortune de reuevair la visite de noure confrère, M. Edward Allan, vice président de l'Amért- cau Newspapr Guild, rédacteur au Boston Herald. M. Allun, entre autres renseigmementa pré- Lieux sur le5 conditions de travail actue.les des journalistes américeins et sur les cori- séquences des vittalres réccrnment rempor- tées, expisa que les journaux irnportatts de Bostun, at noihre de six, atuxqucls se NOnt jintes trois aga:nces, orit donné i Prurs rédacteurs la semaine de yuurante lieures, mais oela sots ilx fomes elitfeaenes, Cek ainsi que irois journaux ont ac- corde la semane ile quarauie icures soIS la forme de six jaurnécs de six heures trene par semainc. Quant aux trois auin's, anx cels se sont jolites les trois agences, ils onl ooucédé les quarante heures sous la iorme de cing journées de luil heures, laissant ansi deux journécs de répos in- tégrales ei cunséculives. Colmne on de:nandait à M. Allan lauele th: es Jeux combinaisons avait la pré- lírenre de nus confrèt es américains. il ré- pamtit sans hésiter que la epnde élait de beaucup supérieure, ma's délait 5set- tiellement paroe que dars la pratique elle étast beaurinup plus sample. Lite se com. plete. en elet, par tuut un systèrme de txitensatiou po les dépasseneuts iné- vilables Lorsqut, en elfet, un fourualiste astreint l SIN le cing jouns ile huil heures, trouve & hout de sun horaire sans avoir lermine sun article ou s'étre libéré de son enijuêk, l a'2 aucune héitation à Lontl- er, l sait que In travail qu'il ya faire en trop xujourd'lui Jui sera' rendu sans Contesić, lana le délai raexiaun d: tri- I'slie ca urs, sot SYIS la torm: de 1ngés aerantniés qui furmenl ics vacances evmplémentaires, soit en argent. Conquête primordiale M. Allar. ne craignai! pas de ous af. firmer que de toutes les cotecuêtes ré- mment réalisérs par les jeurnatistra Jes Flats-linis, la lirnita ion de heures de tra- vail élait ceile qui leur tenait le plus A cceur, el qu'i leur paraitrait sens loate mains pénihlec de reninrer à certaines aug- mentationi ide salatre, pouriani bien nt- sszires, yu'à cete literié de deux jours nsrutits uar semaine. La question p et inornent ave: une urgenec particuliire dans certains pys ceropécns, et particulièrenent en I'rante, où les joienalisles, surtout ceux de pro sinre, smbient clevoir diffielement acrepter que leur prolession soit tenue à l'éçart des arrangeznents qui vont urès pra:heine. ment étre zais ea applicaiion ai bénéfire des ouvriers el des cmplayis de l'iudustrie des jouraux.

ne scutble mêne pas yu s jour-

nallsles soirul dispasés à se considérer com- re satisfaits si la réglencatetion des leu. res ic teavail eal ippllyuce hux colln- borsteurs ilts sédentaites;la plupart d'en- re cux réclainent son extenso: anx scrvices actifs, meme à ceux de l'information ex- térienre La fortule des cing jours par samaine leur parait sgrundement prèférzble A celle ile la réparition sur six jours. Notons, en terminunt certe étude préalable d':ne qurstion qu! ccrtainemen: est ilesiinée à ac pas quittee de sl idt l'ordre du jour Je nos assemblées, que le B.I.T. a cliurgé sa Commission Consultative des Travailieyrs Iutellectuels de l'exansiner dluns sa pro- cliaisse session.