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nouvelles, nées dans la République, et élevées dans l’amour et le respect de ses principes ; il en pouvait parler avec le juste orgueil de l’homme qui aura fait pour de tels résultats plus que personne ; son émotion était profonde, il trouvait des paroles ardentes, des images de poète, une chaleur communicative. Sous des apparences méditatives et correctes, M. Jules Ferry ne dissimule pas seulement des vues politiques ; c’est pourquoi, non pas souvent, mais quelquefois, dans certains milieux, quand il est, par exemple, entouré de cette jeunesse qu’il veut rendre digne de la mission qui lui est réservée, il montre le fond de sa pensée, son cœur lui-même, et alors on oublie l’homme d’État, si ferme et si froid, on oublie également l’homme privé, le parfait gentleman, et l’on ne voit plus que ce que M. Jules Ferry est avant tout, c’est-à-dire le démocrate et le patriote.


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