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ct50 DEUXIÈME PARTAGE DE LA POLOGNE.

le lui avait conseillé, à s’enfuir avec les patriotes. Il n’avait plus Ja moindre autorité; toutes les affaires étaient entre les mains .de la confédération, dont le chef, Félix Potocki, était considéré comme le régent du pays; mais lui et ses collègues étaient aux ordres du conseiller d’État Buhler, que Catherine avait nommé son représentant près de la confédération. On vit bientôt comment cette princesse comprenait ses rapports avec la soi-disant république polonaise Buhler apporta de Saint-Pétersbourg une nouvelle constitution pour la Pologne, et, la confédération ayant pris à Varsovie quelques mesures qui déplaisaient à l’impératrice et ayant porté la main un peu trop’rapidement sur les titres et les propriétés des starostes renversés par le nouveau parti, Ostermann écrivit à Buhler, le 1& juillet « La .czarine veut le bien de la nation, mais non celui de quelques individus. Elle connaît les vrais intérêts de la Pologne, et saura dicter à la confédération les règles de sa conduite. L’expérience a prouvé combien tous ces seigneurs sont sujets à l’erreur Jorsqu’ils agissent d’après leurs propres idées. L’impératrice ~aura établir le bonheur de la Pologne sur des bases solides (1). » .Le système de .pouvoir protecteur et de vasselage était donc .bieji dépassé. La volonté, de la Russie était imposée dans les plus grandes comme dans les plus petites questions, et le ,n~m distinguait seul encore la Pologne des autres provinces .fusses.

Cependant, la négociation avec la Prusse avait fait des propres. importants. Le 21 juin, le projet d’alliance demandé par le roi était parti de Saint-Pétersbourg ce projet était, en général, conforme au traité avec l’Autriche; seulement il était augmenté ,d’une clause secrète qui garantissait au duché de Courlande la constitution de 1788. C’était le pendant de la protection promise .à. la confédération de Targovice le duc de Courlande, comme le roi de Pologne, avait aspiré en 1791 à une augmentation de ses droits souverains, et il existait également dans ce pays un parti noble qui tenait à l’ancienne anarchie, et qui, comme les Targovicieng, s’était étroitement rattaché à la Russie. Cette dernière puissance demandait maintenant que la Prusse, au lieu de conti(1) Snutt, n, M9,