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Les pauvres, les honteux, la plèbe âpre et vulgaire,
Écoutent ta parole auguste les bénir ;
Quand l’empire entendit, tel qu’un cheval de guerre,
Ton clairon furieux dans leurs combats hennir,
Tes appels les poussaient à mille assauts sublimes,
Et cet arbre de mort, déraciné par toi,
S’effondrant sous l’orage enflammé de tes rimes,
Disparut tout entier dans un rapide effroi !
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Tu plantes à présent le cèdre du refuge,
Dont le fruit est amour et la racine espoir ;
Et nous, tes fils, ô Maître, auprès de notre juge
Nous contemplons émus la beauté de ton soir.
Devant ton infini l’amour lui-même hésite.
Nous avons adoré la nuit de ton exil :
Mais quel verbe osera, dans quel mystique rite,
Te chanter sur un mode héroïque et subtil !