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différer avec moi sur un article ; mais c’est de la façon modeste qui sied à un philosophe, comme « pace tanti viri dixerim ; » et page 55, il a l’air d’imputer la faute à l’imprimeur (comme en effet cela doit être), et dit : « vel forsan error typographi, cum alioquin Bickerstaffius, vir doctissimus, etc. »

Si M. Partridge eût suivi ces exemples dans notre controverse, il m’aurait épargné l’ennui de me justifier d’une manière si publique. Je crois que personne n’est plus disposé que moi à reconnaître ses erreurs, ou sache plus de gré à ceux qui veulent bien l’en informer. Mais on dirait que ce gentleman, au lieu d’encourager le progrès de son art, considère toute tentative de ce genre comme un empiétement sur son domaine. Il a été, il est vrai, assez sensé pour ne rien objecter contre l’exactitude de mes prédictions, à l’exception du seul point qui lui est relatif ; et pour montrer combien les hommes sont aveuglés par leur partialité envers eux-mêmes, j’assure solennellement à mes lecteurs qu’il est le seul à qui j’ai jamais entendu faire cette objection ; considération qui suffira, je pense, pour lui faire perdre tout son poids.

En dépit de tous mes efforts, je n’ai pas pu découvrir plus de deux objections contre l’exactitude de mes prophéties de l’année dernière : la première est celle d’un Français à qui il a plu de faire savoir au monde, « que le cardinal de Noailles était encore en vie, malgré la prétendue prophétie de M. Bi-