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d’industrie et de savoir-faire dans l’esprit de nos boutiquiers qui, si la résolution pouvait être prise de n’acheter que nos marchandises, s’entendraient immédiatement pour nous tromper et nous rançonner sur le prix, la mesure et la qualité, et n’ont jamais pu encore se décider à faire une honnête proposition de trafic loyal, malgré de fréquentes et vives invitations.

C’est pourquoi, je le répète, que personne ne me parle de ces expédients et autres semblables, jusqu’à ce qu’il ait au moins quelque lueur d’espoir qu’on essayera de tout cœur et sincèrement de les mettre en pratique.

Mais, quant à moi, las de voir offrir, depuis maintes années, une foule de futiles et oiseuses visions, je désespérais entièrement du succès, lorsque je suis tombé par bonheur sur cette proposition, qui, outre qu’elle est tout à fait neuve, a quelque chose de solide et de réel, n’entraîne aucune dépense et exige peu de soins, est tout à fait dans nos moyens, et ne nous expose nullement à désobliger l’Angleterre. Car cette sorte de denrée ne supporte pas l’exportation, cette viande étant d’une consistance trop tendre pour rester longtemps dans le sel, quoique peut-être je puisse nommer un pays qui ne demanderait pas mieux que de manger notre nation tout entière sans cet assaisonnement.

Après tout, je ne suis pas tellement coiffé de mon idée que je rejette toute proposition, faite par des