Page:Swift - Le Conte du tonneau - tome 2 - Scheurleer 1732.djvu/299

Cette page a été validée par deux contributeurs.
275
de Mr. BICKERSTAF.

les Lettres ſont réduites dans ce Roïaume. J’ôſe dire même, avec tout le profond Reſpect qu’on doit aux Têtes Couronnées, que Sa Majeſté Portugaiſe auroit bien fait d’emploïer ſon Autorité, en faveur d’un Savant de quelque naiſſance, Sujet d’une Souveraine, avec laquelle ce Prince eſt ſi étroitement allié. En recompenſe, les autres Roïaumes & Républiques de l’Europe m’ont comblé d’Eloges ; &, ſi je voulois faire imprimer les Lettres Latines, que j’ai reçûës des Païs étrangers ſur le ſujet en queſtion, elles feroient un volume dans les formes, propre à detruire abſolument tout ce qui peut m’être objecté par M. Partrige, & par ſes complices les Inquiſiteurs Portugais, qui ſont les ſeuls Antagoniſtes, pour le dire en paſſant, que mes Prédictions ſe ſoient juſqu’ici attirez. Mais, le Sujet eſt trop délicat, & trop ſcabreux, pour rendre public les ſentimens, qu’ont là-deſſus mes illuſtres Correſpondans. J’eſpere pourtant, qu’ils ne trouveront pas mauvais, que, pour me défendre contre mes Adverſaires, je copie ici quelques Paſſages de leurs Lettres. Le très-docte M. Leibnits m’adreſſe ainſi ſa troiſiéme Let-