pourroit-on pas, par exemple, obliger les Domeſtiques, & les Officiers ſubalternes de Sa Majeſté, d’aſſiſter une fois par ſemaine au Service divin, avec des manieres décentes, de communier quatre fois par An, d’éviter les imprécations & les diſcours profanes, & de ſe conduire, du moins en aparence, avec Sobrieté, & avec Sageſſe ? Ne pourroit-on pas les aſſujettir à ces devoirs, en puniſſant les Transgreſſeurs, par la ſuſpenſion, ou par la perte, de leurs Emplois ; & en établiſſant des Officiers honnêtes gens, pour prendre garde de près à leurs actions ?
Pour les perſonnes d’un rang plus élevé, qui exerçent les Emplois Domeſtiques de la Cour, & qui aprochent Sa Majeſté même, ne peuvent-ils pas recevoir de pareils commandemens de ſa propre bouche ; & ne recevoir des marques de ſa bonté, qu’à proportion qu’ils lui obéiſſent exactement à cet égard ? Elle pourroit d’ailleurs ordonner aux Evêques, & à dautres perſonnes d’une Pieté reconnuë, d’être attentifs à la conduite de ſes Officiers, & de l’avertir de leur libertinage, tant à