par ſtupidité, il veut bien les relâcher.
C’eſt par ce moïen que moi, Auteur de ce Traité miraculeux, je me ſuis rendu juſqu’ici le Maître abſolu du Lecteur benevole ; & c’eſt à mon grand regret, que je me vois forcé de lacher priſe, en lui laiſſant la liberté, par rapport à ce qui me reſte à dire, de ſe replonger dans ſon indolence naturelle. Ce que je puis vous dire, Ami Lecteur pour votre Conſolation & pour la mienne, c’eſt que nous ſommes tous deux également intéreſſez dans la malheureuſe perte du reſte de ces Mémoires pleins de tours d’eſprit, d’accidens, & d’évenemens agréables, nouveaux, ſurprenans, & par conſéquent tout-à-fait proportionnez au gout délicat du ſiécle.
Avec tous les efforts, dont ma mémoire eſt capable, je n’en ai pu retenir qu’un petit nombre de Chefs. Il y avoit, entre autres, une Relation exacte de la maniere, dont Pierre obtint un Sauf-conduit du Banc Royal, & d’une Reconciliation faite entre lui & Jean, à l’occaſion d’un deſſein qu’ils avoient de trépaner Martin, pendant une nuit plu-