quement pour s’en tirer le plus proprement qu’il lui eſt poſſible.
On prétend, mais à tort, que ces perſonnes-là ont véritablement compris le ſens litteral de leur dénomination, & qu’une partie conſiderable du devoir d’un Critique eſt de rendre juſtice au mérite. Un Critique, dit-on, qui ne lit, que pour chercher les occaſions de cenſurer, reſſemble à un Juge, qui prendroit la reſolution de condamner à la potence tous ceux qui paroitroient devant ſon tribunal.
En ſecond lieu, on a deſigné, par le terme de Critiques, ces Reſtaurateurs du ſavoir, ces hommes ſavans, qui ont tiré les belles Lettres du tombeau, qui les ont delivrées de Vers, & qui ont ſecoué la pouſſiere qui couvroit les Manuſcrits.
Il y a déja quelques ſiécles, que ces deux races ont été abſolument éteintes ; &, par conſequent, il ſeroit fort inutile d’en parler plus au long.
La troiſiéme & la plus noble eſpece eſt celle des veritables Critiques, dont l’origine eſt bien plus illuſtre que celle des autres. Chaque veritables Critiques, eſt un Demi-Dieu de naiſſance, puiſqu’il