de l’eſprit & du ſtile, que nos plus hardis Calomniateurs ne leur ont jamais oſé diſputer.
Pour faire ſentir cette beauté exterieure, auſſi-bien que le ſens caché & myſtique, j’ai ſuivi exactement les Originaux le plus généralement aprouvez ; &, pour qu’il n’y manque rien, j’ai fait en ſorte, à force de donner la torture à mon eſprit, que le titre[1], ſous lequel cet excellent Commentaire doit être connu à la Cour & dans la Ville, réponde exactement aux heureux modeles que notre Societé me fournit ſi abondamment.
Je conviens que j’ai été un peu prodigue à en multiplier les titres ; mais, j’ai remarqué que c’eſt-là le grand goût parmi certains Auteurs, que je reſpecte extraordinairement.
Ont-ils tort ? Neſt-il pas raiſonnable, que les Livres, ces Fils du cerveau, aient l’honneur de briller par une grande varieté de noms, auſſi-bien que les autres Enfans d’une qualité diſtinguée ? No-
- ↑ Il y a eu un temps, où en Angleterre on ſe plaiſoit fort à donner aux livres les titres les plus biſarres. C’eſt encore le grand goût en Allemagne.