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LE CONTE

ſé ſa ſaux, & reculé ſon fatal Clepſydre.

C’eſt dans le Catalogue de ces fameux Ouvrages, que j’ai la preſomtion d’enregiſtrer ce livre-ci, aïant eu depuis peu l’honneur d’être choiſi membre de cette ſocieté ſi vantée.

Je ne ſai que trop les pernicieux deſſeins qui ont été machinez dans ces dernieres années contre cet illuſtre corps, par deux ſocietez nouvellement érigées, qui ont fait tous leurs efforts, pour tourner nos Auteurs en ridicule, comme indignes du rang qu’ils occupent dans la République des Lettres. Ceux, qui en ſont coupables, aprendront d’abord par leur propre conſcience, que c’eſt eux, que j’indique. Le public n’a pas été Spectateur aſſez indifferent de leurs jaloux projets pour ſoufrir avec patience que les Academies de Gresham, & de Wills[1], fondent leur reputation ſur la rui-

  1. Le College de Gresham, & le Caffé de Wills, Aſſemblées de beaux Eſprits, qui ne ſont gueres ſuperieurs, que par la vanité, aux Auteurs de Grubſtreet, à qui la Nation Angloiſe eſt redevable de ſes Vaux-de-Villes, Contes borgnes, en un mot de toutes les productions de l’eſprit du plus bas ordre. L’Auteur va donner dans le moment quelques échantillons de leur ſavoir-faire.