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Quand vous vous arrêtez à babiller avec quelque camarade de la rue, laissez la porte de la maison ouverte, afin de pouvoir rentrer sans frapper ; autrement votre maîtresse pourrait savoir que vous êtes sorti, et vous seriez grondé.

Je vous exhorte tous instamment à l’union et à la concorde ; mais ne vous méprenez pas sur ce que je dis : vous pouvez vous quereller entre vous tant que vous voudrez ; seulement ayez toujours présent à l’esprit que vous avez un ennemi commun, qui est votre maître ou maîtresse, et que vous avez une cause commune à défendre. Croyez-en un vieux praticien : quiconque, par malveillance pour un camarade, fait un rapport à son maître, ameutera tout le monde contre lui et sera perdu.

Le rendez-vous général de tous les domestiques, tant en hiver qu’en été, c’est la cuisine ; c’est là que doivent se traiter les grandes affaires de la maison, qu’elles concernent l’écurie, la laiterie, l’office, la buanderie, la cave, la chambre des enfants, la salle à manger, ou la chambre de madame : là, comme dans votre propre élément, vous pouvez rire, et batifoler, et crier, en pleine sécurité.

Lorsqu’un domestique rentre ivre et ne peut pas se montrer, vous devez tous vous entendre pour dire à votre maître qu’il est allé se coucher très malade ; sur quoi votre maîtresse sera assez bonne pour faire donner quelque chose de réconfortant à ce pauvre domestique.