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vous êtes, et expliquez-lui qu’il y va de son honneur et de celui de ce gentleman, de faire bon accueil au domestique d’un ami.

Un maître doit toujours aimer son groom, lui donner une belle livrée, et un chapeau galonné d’argent. Quand vous êtes dans cet équipage, tout l’honneur qu’il reçoit sur la route est dû à vous seul ; s’il n’est pas dérangé de son chemin par chaque roulier, il le doit aux civilités de seconde main qu’il reçoit en la personne de sa respectable livrée.

Vous pouvez de temps à autre prêter le cheval de votre maître à un camarade, ou à votre servante favorite, pour une petite promenade, ou le louer pour une journée, parce que le cheval se gâte faute d’exercice ; et si, par hasard, votre maître a besoin de son cheval, ou a envie de voir l’écurie, jurez après ce gredin de palefrenier, qui est parti avec la clef.

Quand vous voulez passer une heure ou deux au cabaret avec vos camarades, et que vous avez besoin d’une excuse plausible pour votre absence, sortez de l’écurie, ou par derrière, avec une vieille bride, sangle ou courroie d’étrier dans votre poche ; et à votre retour, entrez par la porte de la rue, avec la même bride, sangle ou courroie pendue à votre main, comme si vous veniez de chez le sellier, où vous avez été la faire raccommoder. Si on ne vous a pas demandé, tout va bien ; mais si vous êtes rencontré par votre maître, vous aurez la réputation d’un serviteur soigneux. J’ai vu pratiquer cela avec bien du succès.