quer les livres, car Glumdalclitch m’avait donné des leçons chez son père, et aux heures de loisir pendant notre voyage : elle portait un petit livre dans sa poche un peu plus gros qu’un volume d’atlas, livre à l’usage des jeunes filles, et qui était une espèce de catéchisme en abrégé ; elle s’en servait pour m’enseigner les lettres de l’alphabet, et elle m’en interprétait les mots.
CHAPITRE III.
Les peines et les fatigues qu’il me fallait essuyer chaque jour apportèrent un changement considérable à ma santé ; car, plus mon maître gagnait, plus il devenait insatiable. J’avais perdu entièrement l’appétit, et j’étais presque devenu un squelette. Mon maître s’en aperçut ; et, jugeant que je mourrais bientôt, résolut de me faire valoir autant qu’il pourrait. Pendant qu’il raisonnait de cette façon, un slardral, ou écuyer