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hélène swarth.

XVII.

CRÉPUSCULE.


— « C’est à peine si je te vois
Et combien lointaine est ta voix !

La chambre semble un gouffre noir
Où va s’engloutir mon espoir.

Dans les rideaux, dans les tapis
Des brouillards gris semblent tapis,

Sournois et lourds, gris de souris…
Ils s’en iront si tu souris.

J’ai des frissons dans les cheveux,
J’ai peur, je ne vois plus tes yeux.

Mon doux ami, je meurs d’effroi,
Tends-moi la main, rassure-moi !

Prends ton enfant sur tes genoux,
Dis-moi des mots calmants et doux.