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hélène swarth.



Et, la main dans la main, nous resterons des heures,
En silence, à rêver aux lendemains joyeux.
Si pour les jours perdus, désespéré, tu pleures,
D’un long baiser fervent je te clôrai les yeux.

Les pesants chariots font grincer leurs ferrailles,
Un orgue geint sa plainte, un chien hurle à la mort.
Ô cœur malade et las ! il faut que tu t’en ailles
Vers l’ombre des forêts où la douleur s’endort.