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hélène swarth.

Dans la fraîcheur des flots, des feuilles, de l’écorce.
L’herbe et les fleurs de la vallée
M’ont laissé l’âme inconsolée
Et j’ai maudit la forêt traître.

Et voici que je viens, humble, vers toi, mon maître.
Incline-toi vers moi, cher, afin que je pose
Ma main tremblant d’amour sur ta bouche mi-close.
Sens palpiter l’amour, sa douleur et ses fièvres
Dans mes doigts implorants sur la fleur de tes lèvres,
Veuille effleurer mes doigts de ta suave haleine.
Tu me rendras la force et guériras ma peine.