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rêves d’automne.

XXXVIII.

DIMANCHE PRINTANIER.


Je voudrais être
Une enfant pure de quinze ans
Qui rêve, blonde, à sa fenêtre,
Un clair dimanche de printemps,
Livrant aux baisers de la brise
Mes cheveux longs fleurant l’encens,
Car je reviendrais de l’église,
Sans voir les regards des passants.
Je garderais les lèvres closes,
Pour savourer le goût de roses
Qu’aurait mis l’hostie en mon cœur.
Et, profilant ma blancheur pure,
Sur le ciel doux qu’Avril azuré,
Je me sentirais fondre en mystique langueur.

Et, tout-à-coup, sous ma fenêtre
Tu passerais