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hélène swarth.

VII.

IL EST VENU…

Il est venu vêtu de deuil,
Avec des roses pour mon seuil.

Il est venu vêtu de noir,
Avec les roses de l’espoir.

Il était pâle et sa beauté
Était d’un ange révolté.

Il est venu comme un vainqueur,
Il a mis la main sur mon cœur.

Il portait la coupe et l’anneau.
Mon cœur tremblait comme un rameau,

Comme un rameau de lilas blanc,
Sous son regard doux et tremblant.

Sur mon front brûlé par l’été
Il a versé l’eau du Léthé.