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hélène swarth.

XXXVI.

SOIF D’AMOUR.


Mon cœur a soif d’amour après la vie aride.
Oh ! ne sois pas cruel comme un enfant moqueur,
Offrant au voyageur la belle coupe vide.
N’offre pas un cœur vide à la soif de mon cœur.
Parce que, malgré tout, mon cœur resta candide,
Mes yeux pleins de douceur, ma douleur, sans rancœur,
Ami, ne te ris pas de mon espoir timide.
Donne à boire à mon cœur les larmes de ton cœur.