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rêves d’automne.

XIII.

AMES-SŒURS.




N’as-tu pas reconnu mon âme,
Quand de si loin tu vins à moi ?
Tes mains cueilleuses de dictame
N’ont-elles pas tremblé d’émoi ?

Lorsque j’ai reconnu mon frère,
À ta voix claire, à ta douceur,
À ma douceur, à ma voix claire
N’as-tu pas reconnu ta sœur ?

Oh ! prends mon cœur, mon frère, et panse
Le cœur malade de ta sœur
Avec le vin de ta vaillance,
Avec l’huile de ta douceur !