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rêves d’automne.

VIII.

LE PRISONNIER.


Oh ! comme un prisonnier dont s’ouvre la cellule
Et qui voit rayonner un ange sur le seuil,
N’ose croire à ce rêve et, rentrant dans son deuil,
Les mains devant les yeux, tremblant d’effroi, recule,

Telle je n’ose plus croire au bonheur trop doux
Qui m’éblouit le cœur de sa lumière blonde
Et je pleure et j’ai peur et l’auréole inonde
Ma prison de douleur où je tombe à genoux.