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hélène swarth.

IX.

CONSOLATION.


« Ô toi qui mis ma main dans la main de cet autre,
Pour qu’il me donnât le bonheur,
Pourquoi tes cheveux longs et ton beau front d’apôtre
Reviennent-ils hanter mon cœur ?

Je revois le bleu frais de tes joyeux yeux d’ange
Et ton sourire lumineux
Et ton haleine pure est comme un baume étrange
Sur la brûlure de mes yeux.

Tu parles à mon cœur, tout bas, de ta voix tendre,
Comme aux jours perdus à jamais.
Tu dis : — « Oh ! vois les bras qui vers toi vont se tendre,
Il t’aime comme je t’aimais.

« C’est moi qui l’ai voulu, vois, c’est moi qui le mène
Vers toi qui pleurais à genoux.
Après l’amour cruel et l’espérance vaine,
Voici l’amour fidèle et doux.