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hélène swarth.

Je sais bien qu’il serait moins lâche et moins cruel
De te frapper au cœur et d’éteindre le ciel
Qui rêve encor sous tes paupières demi-closes,
Que de venir ainsi, les mains pleines de roses,
Bercer ton agonie et baiser tes pieds nus
Et chanter, en pleurant, mes regrets ingénus.
Mais je t’ai trop aimé, je t’ai voué mon âme.
Et vois, ô mon Amour ! mes douces mains de femme,
Faites pour la caresse et pour le meurtre non. "

Et je tombe à genoux, implorant mon pardon.