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ghousz !… jteuh-veuh !… Ça fi Smihya… Sah-vous-reuh… Et leurs yeux se ferment en répétant « Sah-vous-reuh, » leurs hanches roulent, leurs joues rosissent…

Michette qui commence à deviner, regarde ce lubrique troupeau féminin avec effarement.

— « Ah ! non, zut, alors… Si c’est pour ça qu’on m’a fait enlever !… » s’écrie-t-elle, j’aurais encore mieux aimé coucher avec le vieux maharajah… ?

— Maharajah… Maharajah… Ah… a… a… ah ! répètent les houris qui ont saisi le mot et qui rient à gorges déployées. Et elles lui font comprendre par des gestes expressifs que le maharajah n’est plus… bon à rien…

Nichette ouvre de grands yeux.

— Ah ça ! pense-t-elle, est-ce que je serais chez lui, par hasard ? Et ne serait-ce pas tout son harem qui court après moi. Ses quatre-vingt-deux bonnes femmes… non… il n’y en a qu’une trentaine. Mais ça ne fait rien, les autres ce sont les grand’mères qu’il m’a dit… Elles doivent être ailleurs… Ah ! quelle histoire !…

Mais voici qu’une des femmes se met à se dévêtir ; elle enlève ses voiles un à un, mettant peu à peu son beau corps à nu. Alors aussitôt toutes ses compagnes l’imitent… Les seins jaillissent blancs ou ambrés, ronds ou pointus, agrémentés de la délicieuse petite fraise ; les ventres dodus apparaissent, les cuisses galbeuses, les reins cambrés et souples qui se tordent amoureusement ; toutes, laissent deviner le mystère de leur être secret, soigneusement épilé… Michette totalement éberluée cherche à se dégager, à s’en aller… mais les femmes l’entourent, l’étourdissant de paroles inconnues sur lesquelles surnagent toujours ces phrases étranges :

— Ghousz !… Çafi Smihya sah-vous-Reuh…

Elles s’enhardissent de plus en plus… L’une d’elles accroupie, caresse les jambes gaînées de soie de Michette… remonte vers les cuisses roses obstinément serrées. Une autre plonge sa main dans le pull-over, à la recherche des doux fruits qui palpitent d’émoi et d’indignation ; une troisième veut