Glasgow, c’est admirable, en novembre, dans le brouillard poisseux, avec les lumières jaunes… Et puis, on trouve là des bateaux qui transportent du bois, et qui vous mettent en douze heures à Bergen…
— Cher Monsieur, si vous allez en Norvège au mois de novembre, vous n’aurez guère de jour pour admirer la belle nature ! »
Il continue, impavide, les yeux très loin :
« Alors, personne du tout, en cette saison ; c’est exquis ! les hôtels fermés, plus de bateaux à touristes ! on couche chez le pasteur, chez les paysans…
— Écoutez, je suis désolée de vous interrompre, mais il faut que je fasse mon dîner sur un réchaud à gaz que j’ai là, dans un cabinet, et il ne marchait pas ce matin ; il va falloir encore que je l’arrange… Au revoir, Monsieur, à bientôt.
— Au revoir, Mademoiselle… Et mes photos de temples khmers, vous ne les avez pas vues ? Ce ne sont pas ceux-là, d’ailleurs, qui ressemblent le plus aux églises norvégiennes ; ce serait plutôt l’architecture du Cambodge ou de l’Annam… »
Ouf ! c’est un brave homme ; mais quel redoutable crampon !