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nieur du canal de l’Ourcq, qui deviendra son beau-frère, propose son ancien professeur à l’École polytechnique.

Mon frère accepte ce doyen littéraire pour juge souverain.

Le bon vieillard, après une lecture consciencieuse, déclare que l’auteur doit faire quoi que ce soit, excepté de la littérature.

Honoré reçoit cet arrêt en pleine poitrine sans broncher ni se tordre le cou, parce qu’il ne se reconnaît pas vaincu.

— Les tragédies ne sont pas mon fait, voilà tout, dit-il ; et il reprend la plume.

Mais quinze mois de mansarde l’ont tellement amaigri, que ma mère ne lui permet pas d’y retourner et le reprend au logis, où elle le soigne avec sollicitude.

C’est alors qu’il écrivit, dans l’espace de cinq années, plus de quarante volumes qu’il juge comme des essais fort imparfaits ; aussi les publie-t-il sous des pseudonymes différents, par respect pour ce nom de Balzac déjà célèbre, qu’il veut illustrer une seconde fois.