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ne connût pas et ou il se proposait d’aller travailler ; elle meubla strictement sa chambre d’un lit, d’une table et de quelques chaises, et la pension qu’elle lui alloua pour y vivre n’eût certainement pas suffi à ses besoins les plus rigoureux, si notre mère n’eût pas laissé à Paris une vieille femme, attachée depuis vingt ans au service de la famille, qu’elle chargea de veiller sur lui. C’est cette femme qu’il appelle, dans ses lettres, l’Iris messagère.

Passer subitement de l’intérieur d’une maison où il trouvait l’abondance, à la solitude d’un grenier où tout bien-être lui manquait, certes la transition était dure ! Il ne se plaignit pas toutefois dans ce réduit, où il trouvait la liberté et portait de belles espérances que ses premières déceptions littéraires ne purent éteindre.

C’est alors que commence cette correspondance conservée par tendresse et qui devint sitôt de chers et de précieux souvenirs.