mariage ou sur des inventaires !… lui qui aspirait secrètement à la gloire littéraire !
Sa stupéfaction fut grande à cette révélation ; il déclara nettement ses désirs, et ce fut au tour de notre père d’être stupéfait.
Une vive discussion suivit. Honoré combattit éloquemment les puissantes raisons qu’on lui donnait, et ses regards, ses paroles, son accent révélaient une telle vocation, que mon père lui accorda deux ans pour faire ses preuves de talent.
Cette belle chance perdue explique la sévérité dont on usa envers lui et la rancune qu’il conserva contre le notariat, rancune qui perce dans quelques-unes de ses œuvres.
Mon père, ne céda pas, toutefois, aux désirs d’Honoré sans regrets ; des événements fâcheux les augmentaient encore. Il venait d’être mis à la retraite et de subir des pertes d’argent dans deux entreprises. Enfin nous allions vivre dans une maison de campagne qu’il venait d’acheter à six lieues de Paris.