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sion militaire, lorsqu’il épousa à Paris, en 1797, la fille d’un de ses chefs, en même temps directeur des hôpitaux de Paris.

Mon père vécut dix-neuf ans à Tours, où il acheta une maison et des propriétés près de la ville. Après dix ans de séjour, on parla de le nommer maire, mais il refusa cet honneur pour ne pas abandonner la direction du grand hôpital dont il s’était chargé. Il craignit de manquer de temps pour bien remplir ces triples fonctions.

Mon père tenait à la fois de Montaigne, de Rabelais et de l’oncle Toby par sa philosophie, son originalité et sa bonté. Comme l’oncle Toby, il avait aussi une idée prédominante. Cette idée chez lui était la santé. Il s’arrangeait si bien de l’existence qu’il voulait vivre le plus longtemps possible. Il avait calculé, d’après les années qu’il faut à l’homme pour arriver à l’état parfait, que sa vie devait aller à cent ans et plus ; pour atteindre le plus, il prenait des soins extraordinaires et veillait sans cesse à établir ce