On chercherait inutilement une chose plus déconcertante. Huysmans emploie toute sa force à décourager en lui le pressentiment divin, et son lyrique pèlerinage sur la frange d’argent de cette robe des constellations, dont nul plausible Seigneur Dieu ne balaie l’Espace, finit par ressembler à quelque portentueux défi d’un escaladeur de ciel ! Enfin, l’une des dernières impressions du livre est l’incohérence parfaite et le total délire du cauchemar authentique d’où surgit la hideuse allégorie qu’on vient de citer.
Cette intrusion tumultueuse des phénomènes les plus mystérieux du sommeil dans un roman dénué de péripéties dramatiques, dans une simple étude de la vie paysanne, exécutée, du reste, avec cette rigoureuse probité d’artiste qui ne sacrifie pas, une seconde, aux sentimentales exigences du lecteur, a singulièrement dérouté le public de la Revue Indépendante, où cette œuvre extraordinaire a été publiée. On a taxé de folie cette nouveauté, comme si l’art du romancier devait obéir encore, de même qu’aux jours anciens du romantisme, aux méthodes clichées d’une mécanique fabulation. Il n’est pas difficile de présumer, pourtant, que l’esthéticien surélevé, culminant, d’A Rebours, vaincu par l’incommutable destin d’impopularité de tout véritable artiste, mais