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Quant au plaiſir, il ſemble plus difficile de bien le définir.ſi la peine vient naturellement de l’action de l’âme empêchée ou troublée, la ſeule liberté de l’action & le bon ſuccès des forces employées, ne paraît produire que le contentement & la tranquillité qui ne ſont que le commencement ou l’élément du plaiſir. Cependant il eſt aiſé de voir que, quand l’âme réfléchit ſur cet état d’aiſance dans lequel elle ſe trouve, elle en doit avoir uin ſentiment agréable, ſurtout ſi elle ſe ſouvient de la peine qu’elle a eue quelquefois, lorſque ſon action était empêchée. Mais ce ſentiment agréable n’eſt pas encore ce qu’on appelle plaiſir. Il