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cement du plaiſir n’eſt autre choſe que ce que nous appelons aiſance. Cette aiſance commence par la tranquillité, par une eſpèce d’équilibre dans l’âme. La peine au contraire commence par la contrainte. Conſidérons d’abord l’origine & le progrès de ce dernier ſentiment.

L’action naturelle de l’âme provient de la force d’un certain empreſſement qu’elle ſe ſent à penſer. Y a-t-il quelque choſe qui mette un obſtacle à cette force, qui l’empêche de ſe déployer ; ou l’action ne répond-elle pas à la grandeur de l’empreſſement de l’âme ? il faut néceſſairement qu’elle s’en reſſente, qu’elle s’en trouve mal, qu’elle n’aime pas