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& qui commettent des déſordres très ſemblables à ceux qui procèdent des hommes, ſans qu’elles ſoient ſuſceptibles de reſſentir aucun déplaiſir moral, parce qu’elles ſont incapables de réfléchir ſur leurs actions, & que ſans cette réflexion il n’y a point de plaiſir moral. Par où l’on voit, (pour le remarquer en paſſant) qu’il ne faut pas ſe laiſſer tromper par les faux arguments de certains Philoſophes déclamateurs, qui élèvent la condition des bêtes au-deſſus de celle des hommes, par la raiſon qu’elles ont exemptes d’une infinité de peines qui tourmentent l’homme. Il eſt vrai, que les bêtes dans leur état préſent ont